Les fiches furent, soi-disant, détruites et on passe à l’heure de l’informatisation des données…
Après il y a eu quelques écoutes téléphoniques un peu louches. On s’en est accommodé.
Est ensuite venu l’iPhone avec son mouchard de GPS intégré qui transmettait le moindre de nos déplacement vers un obscur programme qui les répertoriaient.
Le fabricant, surpris par ce programme qui fonctionnait à l’insu de son plein gré, a promis de le désactiver. Enfin, de désactivé l’enregistrement systématique de nos déplacements. Les commerciaux se chargeant ensuite, avec le soutien des politiciens, de nous vendre tous les biens faits d’un système de géolocalisation en surfant sur les événements du moment.
Un GPS portable permet de retrouver le freerider sous l’avalanche qu’il aurait lui-même provoqué, ou le freerider innocent pris sous une coulée que son pote a provoqué plus haut ; le portable permet aux parents inquiets de savoir où se trouve leur rejeton à chaque instant de la journée ; le système permet de surveiller les dangereux prisonniers remis en liberté conditionnelle, de savoir en temps réel où se trouvent les autres membres de sa communauté ou ses potes, de profiter de la meilleure offre dans les boutiques du coin, et de suivre en douce sa copine du moment. Il est également possible, avec les bons outils informatiques et si l’iPhone n’est plus en notre possession, d’en prendre le contrôle à distance, faire quelques clichés souvenirs, ou enclencher le micro pour savoir qui parle avec qui derrière ton dos.
Finalement, tant que c’est le locataire de l’appareil qui utilise tout les petits gadgets d’espionnage, ou que l’Etat s’en sert pour assurer notre sécurité (lol) ça gène personne. Ou presque.
Il y a aussi eu toute une polémique autour des prises de vue
de la Google
car.
Ensuite, ce fut la révélation sur le transfert des données
de la police Suisse vers Europol et surtout les Etats-Unis. Ca a jasé quelques
jours sous la coupole Fédérale, puis le soufflé est retombé. L’arrangement
entre les ministres respectifs de Puis est arrivé la petite mésaventure d’un futur-ex touriste Suisse qui s’est vu refusé l’accès à bord d’un avion en partance pour les Etats-Unis. L’infortunée victime suppose que l’oncle Sam aurait lu ses derniers mails, et auraient décidé au dernier moment d’interdire à ce monsieur de pénétrer sur le territoire Américain. Refoulé à l’embarquement alors qu’il avait obtenu sans problèmes son visa quelques semaines plus tôt.
Devant le manque de réactions vives de la part de l’opinion
publique Berne se dit
peut-être qu’elle peut en profiter pour demander de pouvoir espionner ses
ressortissants. Dans des cas extrêmes, bien sur. C’était dans le 24 Heures du 9
mars 2013.
Ueli Maurer,
l’actuel président de Maintenant, à moins de devenir violent et de représenter une menace pour la sécurité nationale, vous échapperez à la fouille de votre appartement et la pose de micros, la mise sur écoute, le hackage de votre ordinateur, la lecture de vos mails, de vous faire serrer de près par des agents sous couverture, la fouille de vos poubelles, ou encore d’être constamment localisé.
Dernièrement on apprenait, sur les ondes radios, que tous
les skieurs détenant un abonnement pour les remontées mécaniques de Nendaz (VS)
étaient systématiquement photographiés dès qu’ils présentaient leur passe. Et
ce, à leur insu.
On apprenait également que d’autres stations des neiges
pratiquaient le même contrôle sur leur domaine, et que cette démarche se
justifiait pour combattre la fraude à l’abonnement. Mais que le client se
rassure : aucune des stations mentionnées dans le reportage ne possède de
programme de reconnaissance faciale. De plus tout un chacun peut à tout moment
demander que les données le concernant soit effacées du système…Nous donnons notre portrait pour chaque abonnement que nous concluons. Les caméras de "sécurité" fleurissent un peu partout. Centres commerciaux, Postes, banques, gares, trains, bus, partout où la foule se regroupe massivement il y a une caméra de surveillance. Toutes les agglomérations de grandes et moyennes importances sont truffées d’antennes pour le wifi, et les opérateurs de téléphonie multiplient le nombre de leurs relais.
En acceptant un filtre anti-spam, vous acceptez que le
contenu de vos mails soit disséqué, et bien plus haut, au-dessus de nos têtes,
des satellites écoutent nos conversations. Chaque application téléchargée sur
un iPhone, chaque paiement effectué via votre iPhone, chaque mail et message
envoyé ou reçu, chaque photo est une porte d’entrée dans votre vie pour un
système informatisé dont vous ignorez tout de sa véritable fonction. A cause de
ce foutu gadget électronisé, l’expression "Avoir sa vie entre ses mains" prend un
sens nouveau. Et qu’une fois mémorisée, cette vie ne vous appartient plus.
Le plus inquiétant peut-être, c’est qu’une bonne partie des
citoyens de ce pays accepte cette surveillance sans rechigner, adoptant une
pensée de droite qui dit, en gros, que : "Celui qui n’a rien à se reprocher
ne craint pas d’être surveillé."
NEMo.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire