vendredi 28 novembre 2014

Fédé le Grand

Voilà c’est fait !
En quatre matches, l’équipe de Suisse de tennis a remporté la Coupe Davis en battant la France, en finale, par 3 victoires à 1.
Et c’est (re)partis dans les bulles de champagnes, la joie des Helvètes qui crient leur bonheur du sommet d’une montagne très très haute, l’occupation festive des places publiques lausannoises, les éditions spéciales ou les numéros ‘’Collectors’’ avec poster détachable et la valse des superlatifs...

Avant ce moment de gloire éphémère Swiss tennis et quelque média pipolisé avaient quand même préparé le terrain au cas où la Suisse échouerait à Lille. Un truc chelou a même été imaginé entre Stan Wawrinka et Mirka, la meuf à Rodg.
Comme s’il lui restait encore une main de libre avec tous ses mouflets qu’elle a à trimbaler…

Mais l’info qui inquiétait plus le bon Suisse, plus que le devenir de sa réserve d’or dans sa Banque Nationale, était de savoir si Federer jouerait, ou pas, la finale.
C’est que Monsieur avait mal au dos.
Là je me dis que balancer cette info en service relevait peut-être d’une stratégie psychologique qui devait, à défaut de déstabiliser l’adversaire, lui faire ramollir sa prépa.
Pour nous, sur l’autre rive du Léman, l’excuse de la défaite étant déjà prête, la victoire n’en serait que plus grandiose.

Les médias sportifs ont bien joué le jeu. Et après avoir disséqué, en slow motion, le moindre déplacement de Federer sur le court, à la recherche du moindre indice révélant ou trahissant l’état de santé du champion Suisse, nos chers commentateurs ont pu claironner que Roger Federer avait fini par remporter le seul titre qui manquait encore dans son magnifique palmarès.

Et c’est là que ça coince. Roger Federer n’a pas gagné la Coupe Davis, c’est l’équipe de Suisse. Ou peut-être, dans une moindre mesure, le capitaine de cette équipe. Mais, si d’un commun accord, Roger peut ramener le saladier chez lui et l’exposer dans sa salle des trophées, c’est de la cuisine interne.

Sans rien retirer à l’exploit qu’ont accompli Stan et Roger (Stan ayant fait un carton plein le dernier week-end de novembre, alors que Fédé n’a que 66% de réussite), une équipe ne se résume pas à deux joueurs (les Français ont opposé quatre mangeurs d’escargots différents).
Maintenant, dans un pays qui s’apprête à voter une initiative à la con nommée Ecopop, je ne suis pas trop surpris de voir que même au niveau sportif on fait dans l’économie des ressources.

Pour moi, qui ne suis pas un grand fan de tennis, il me faut remercier le Nouvelliste, un quotidien Valaisan, qui a mis sur la première page de son édition du mardi suivant la réussite Helvétique, une photo de l’équipe complète. Ce qui m’a éviter d’ouvrir Le Matin, quotidien Romand, pour voir la tête des équipiers passeurs de linges.

Bref. Bravo les champions pour le marathon tennistique et votre victoire qui pourrait peut-être permettre au grand Roger de prendre enfin sa retraite avant qu’il se fasse un vilain tour de rein en plein échauffement.

Jeff.

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