samedi 15 mars 2014

Dites "33".

117 millions de francs pendant 17 ans : c’est ce qu’ont encaissé les caisses d’assurance-maladie via les primes payées en trop par leurs assurés.
« Payées en trop » : formule politiquement correct pour définir les près de deux milliards de francs suisse que les assureurs-maladie ont arnaquer à leurs clients dans quelques cantons suisses, Romands de préférence.
Depuis l’introduction de la LAMAl (Loi sur l’Assurance Maladie) et de l’obligation de contracter une assurance-maladie, l’assuré helvétique n’a pu que se résigner à voir le montant de ses primes augmenter d’années en années. Malgré la promesse de contrôle et de gestion des coûts faite avant la votation. Mais même si avec le temps, nous avons tous appris ce que vaut une promesse faite par des vautours avant une votation, le peuple Suisse continue, et continuera toujours par se faire avoir.

Si les caisses d’assurances-maladie n’ont comme unique but que celui de tondre leurs clients, le citoyen Helvétique devrait pouvoir compter sur la surveillance de l’Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP), sensé veiller au grain. Hiérarchiquement parlant, nous pourrions supposer que l’homme élu se retrouvant à la tête du dicastère en charge de la Santé Publique, Conseiller Fédéral de surcroît, soit l’homme le plus important du domaine dans lequel il est en fonction ; que cet homme soit le décideur ultime, celui qui rappelle les bonnes manières aux assureurs et dicte les lois. Eh ben non…
Si l’OFSP pourrait éventuellement s’opposer à une augmentation injustifiée des primes d’assurance-maladie, il se contente d’avaliser la hausse des tarifs. Ce sont d’ailleurs là les deux seules interventions, au niveau des primes d’assurance, que l’OFSP peut opérer, parce que le gouvernement de la Confédération Helvétique ne peut pas intervenir auprès des caisses maladie pour leur imposer une baisse de leurs primes.
Plus fort: rien dans la LAMAL n’était légalement prévu pour qu’un remboursement de primes « payées en trop » puisse se faire en faveur des assurés. Ils peuvent nous piquer impunément notre argent en surfacturant je ne sais trop quelles prestations sans que cela ne gêne les organes de contrôle, et sans qu’ils ne doivent nous rembourser.
Les assureurs voulaient nous sodomiser : nos parents leurs ont fourni la vaseline et nous, leurs enfants, nous remplaçons le pot quand il est vide. Et pendant, ce temps l’OFSP matait. Jusqu’à cette année…

Donc, ces hyènes d’assureurs-maladie nous ont volé deux milliards de nos francs, et aujourd’hui ils doivent nous rembourser.
Attention ! Il faut que l’on se comprenne. Quand les caisses maladie parlent de remboursement, cela n’a rien à voir avec l’idée de l’honnête homme qui restitue de l’argent qu’il aurait reçu en trop.
Après de rudes négociations entre certains de nos politiciens, dont le grand Manitou de l’OFSP, et les banquiers de notre santé, les deux parties sont tombées d’accord sur le montant qui sera restitué aux assurés et sur le financement du fond de remboursement. Parce que bien sûr, les assureurs n’ont pas suffisamment de réserves pour rendre, de suite, ce qui a été dérobé ou n’ont plus cet argent.
Un peu comme quand un juge demande à un petit malfrat de troisième zone ce qu’il a fait de l’argent qu’il a volé lors du cambriolage de la station-service du coin :
« J’l’ai dépensé pour m’acheter de la bière et ma dose d’héroïne… »
Donc, comme la ‘’Justice’’ fédérale a à traité avec de pauvres assureurs sans le sou, le montant du remboursement est arrêté à : 800 millions de francs.
Les assureurs maladie piquent 2 milliards à leurs clients et négocient pour n’en rendre que le 40% !
Et l’homme le plus puissant de l’OFSP accepte.
Mais là, ce ne sont que les préliminaires qui préparent à l’enculade finale !

Ce fameux fond de remboursement de 800 millions de nos francs sera constitué et alimenté de trois façons, par trois parts de 266 millions de francs :
1/3 sera versé par la Confédération ;
un autre tiers proviendra d’un prélèvement  sur la taxe CO2 ;
et les 266 millions restant à charge des assureurs.
Ce qui fait que les caisses n’auraient réellement que 13,3% du montant dérobé à restituer. En gros ils nous refileraient juste les intérêts de leurs placements.
Vous sentez le Dr Banner entrain de se faire de la place dans votre rectum ? Ne serrez pas les fesses, son alter ego arrive.
Les caisses maladie auront la possibilité, c’est prévu dans les arrangements, de facturer un montant unique de 33 francs à tous leurs assurés pour constituer les 266 millions nécessaires au remboursement de nos primes « payées en trop ». Même ceux qui se sont fait gruger pendant 17 ans pourraient passer à la caisse. Et si cela devait se passer ainsi, les caisses maladie ne sortiraient pas un centime de leurs poches pour ce ridicule remboursement. Les politiciens peuvent se féliciter d’avoir trouver un arrangements avec les puissants lobbies de l’assurance-maladie, un arrangement qui permet aux assureurs de garder nos deux milliards de francs bien au chaud.

Nemo.

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