mercredi 13 juillet 2011

La vie a deux vitesses

Les temps ont changés... L'époque où l'on s'occupait de nous, indépendamment de notre revenu, est révolu.
La "bataille" d'une gauche, devenue faussement socialiste, contre une médecine "à deux vitesses" est perdue depuis longtemps.
"La santé cela n'a pas de prix".
Cet argument, lâché par une droite en manque de dividendes et de bonus, a fait le bonheur des pharmas dans  un pays où tout peut se permettre d'être trop cher.
La santé ça n'a pas de prix. Certes, mais la facture est salée. Et trop de sel nuit à l'organisme.

Les Partisans du Libre Racolage n'encourageront pas ouvertement la médecine à "deux vitesses", mais verront d'un bon œil, et sans lunettes, les cliniques privées partir en campagne (publicitaire bien sur, à la campagne elles s'y sont installées depuis longtemps!).
Affichage pub qui met en avant la qualité Supérieur de leurs prestations et leur Rapidité de prise en charge des clients.
La santé n'a toujours pas de prix, mais si vous y mettez un prix vous serez mieux soigné en "privé".

La promotion de services de Hautes Qualités, de luxuriantes prestations, etc..., n'offusquera que ceux qui n'ont pas les moyens de se les offrir.
Je ne suis pas "offusqué", je suis indigné (c'est à la mode). Indigné que la Vie et la Santé d'une population, des peuples, d'un Peuple soit mise à pris, et que d'infâmes boursicotteurs spéculent sur notre survie.

Dans un autre registre limite malsain, Lancia, avec le concourt du Moine, vient de franchir un nouveau palier dans la "discrimination" en afiichant:
Le Luxe est un droit.

Et Domicim (une régie immobilière Suisse), de poursuivre:
Harmony! Ily arrivent...
(...) appartements en PPE pour tous.
au sujet d'un complexe immobilier construit au coeur de Montreux, et dont le prix de vente par objet doit joyeusement jongler avec un nombre à six chiffres. A la portée de tous, c'est une évidence...

La richissime clientèle russo-arabe qui squatte Montreux, booste les prix sur le marché immobilier de Montreux, comme Philip Morris à Lausanne, comme la présence de véreuses sociétés financières et consoeurs pharmaceutiques sur l'arc lémanique, et comme Nestlé dans Vevey et son district.

Bien inégal combat est celui que doit mener le brave autochtone, dans l'arène immobilière, face à la colonisatrice oligarchie. Surtout quand les multinationales paient tout, ou partie, des loyers à leurs expatriés.

Je me permet une question à Domicim.
Si l'eau des robinets d'Harmony devenait imbuvable, comme ce fut le cas dans un de vos immeubles subventionnés à Vevey, mettrez-vous un mois avant d'en aviser les propriétaires et de faire le nécesssaire?

Je peux vous dire, sans toute fois l'affirmer, que les régies immobilières ont un certain dédain, si ce n'est du mépris, pour les demandeurs d'appartement subventionnés.
Si cela se remarque à peine lors de la signature du bail, cela se vérifie dès qu'apparaissent des "problèmes" techniques.
Fuite d'eau d'une cuvette wc, et trace de pourriture sur le mur de la chambre adjacente: 1 mois d'attente.
Problème de fermeture des fenêtres: problème réglé par le voisin, après un mois sans réponse de la gérance.
Problème de verrouillage de la porte d'entrée du bâtiment: 3 mois d'attente.
La porte de mon frigo qui ne ferme plus (j'l'avais presque prédit, pour ceux qui suivent...): visite de courtoisie du réparateur, après dix jours et 5 téléphones, qui est reparti sans rien faire parce que l'appareil est sous garantie jusqu'au 15 juillet de cette année.
"Faut appeler le fabricant..."
qu'il a dit le monsieur.

Faut râler, bordel!!! Vous avez des droits! La protection juridique ça sert à quoi?! L'ASLOCA &Co, y sont là pour ça...! Faut laisser des messages sur les répondeurs... Taper "1", taper"4", gymkhana numérologique sur le clavier minuscule du portable pour s'entendre dire:
"Nous répondons à vos appels du lundi au jeudi, de 0930 à 1130 et de 1400 à 1630..."
Autant souffler dans le cul d'un éléphant, pour jouer de la trompette...

Le commentaire d'une des locataires victime de l'insalubrité de l'eau résume, assez bien, la position de force dans laquelle se trouve les résidents d'immeubles subventionnés, et de surcroit au bénéfice d'une aide sociale:
"Je me dis que si je fais part de mon mécontentement (...) je risque de me faire mettre dehors (...)."
Je la rassure, elle ne se fera pas virer. Mais elle aura intérêt à filer droit, et de ne pas avoir le moindre retard dans le paiement de son loyer. Parce que la lettre de rappel ne sera "gentille" que dans les salutations d'usages.
C'est du vécu... Le tout.

A chaque niveau cela se confirme. Délit de faciès, délit d'intégration sociale, délit de compte bancaire...
Dans un monde où tout est mis à notre disposition (moyennant finance) pour notre réalisation socio-économique, alors que tout fout le camps, c'est de la faute des pauvres s'ils sont pauvres.

Je me demande quelles fautes a bien commettre la personne qui s'est jetée sous le train ce matin, du côté de Genf...? A part celle d'être "Humain", aucune. Mais dans notre Société actuelle, c'est impardonnable.

NEMo. Triste et en pétard!

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